GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


295. Les verbes adspergo et inspergo, circumdo, circumfundo, dono, impertio, exuo et induo se construisent comme les verbes, transitifs ci-dessus, ou avec l'accusatif de la chose et le datif de la personne, ou avec l'accusatif de la personne et l'ablatif de la chose ; par exemple circumdo alicui custodias ; circumdo aliquem custodiis ; (au passif) custodiæ tibi circumdantur ou (tu) circumdaris custodiis ; maculas adspergo vitæ tuæ, et maculis vitam tuam adspergo ; dono tibi pecuniam, et pecunia te dono ; impertio tibi laudes, et laudibus te impertio.

296. Avec les passifs, on met quelquefois le datif, pour ab avec l'ablatif :
Quidquid in hac causa mihi susceptum est, Quirites, id omne me reipublicæ causa suscepisse confirmo. (Cic. pro Leg. Man. 24)
Barbarus hic ego sum, quia non intelligor ulli. (Ovid.)
Mais avec le gérondif et le participe futur passif, la règle veut qu on mette le datif au lieu de l'ablatif avec a ; Moriendum mihi est.

297. Le verbe esse construit avec le datif de la personne signifie avoir ; par exemple sunt mihi libri, j'ai des livres ; homini cum Deo similitudo est. (Cic.) ; an nescis longas regibus esse manus ? (Ovid.) ; mihi est nomen, (cognomen, cognomentum) se dit donc pour : j'ai un nom, je me nomme. Dans ce dernier exemple, le nom même se met ou au nominatif ou au datif, en s'accordant avec le datif de la personne :
Syracusis est fons aquæ dulcis, cui nomen, Arethusa est. (Cic. in Verr. IV, 53)
Consules leges decemvirales, quibus tabulis duodecim est nomen, in æs incisas, in publico proposuerunt (Liv. III, 57).
Il en est de même des expressions passives, datum, inditum, factum est nomen : Tarquinius, cui cognomen superbo ex moribus datum. Avec les verbes actifs dare, addere, indere, dicere, ponere, imponere, tribuere alicui nomen ou cognomen, le nom se met aussi à l'ordinaire au datif ; par exemple Dare alicui cognomen tardo ac pingui ; Desipiunt omnes æque ac tu, qui tibi nomen insano posuerunt (Horat.). Cependant on le trouve aussi au même cas que nomen, c'est-à-dire, à l'accusatif : Stirps virilis cui Ascanium parentes dixere nomen (Liv.). Le nom peut encore se mettre au génitif, d'après la règle générale qui veut que, quand deux substantifs sont construits ensemble, l'un soit au génitif : Q. Metellus prætor cui ex virtute Macedonici nomen inditum erat (Vell. 1, 11.). Ce génitif est rare pour les noms propres et beaucoup plus usité pour les surnoms.

298. Les verbes dare donner, attribuer, (imputer) et esse, tourner à, outre le datif de la personne, en régissent encore un autre qui marque le motif, le but, et qui répond à l'une des questions : pour quoi ? à quoi ? (en quoi?). Il en est de même des verbes mitto, relinquo, appono, tribuo, verto, duco, habeo ; des passifs fieri, dari, duci, haberi, tribui, verti, lorsqu'ils sont synonymes de esse, et des verbes proficisci et venire :