Si prata et hortulos tanti æstimamus, quanti est æstimanda virtus ? Mea mihi conscientia pluris est, quant omnium sermo Mercatores non tantidem vendunt, quanti emerunt. Les ablatifs magno, permagno, plurimo, parco, nihilo, accompagnent souvent les verbes de vente et d'achat, mais ils sont rares avec les verbes d'estime ; par exemple Conduxit in urbe, non magno, domum Decumas ejus agri permagno vendidisti Frumentuum suum quam plurimo vendere ; Parvo fames constat magno fastidium, la faim coûte peu, la satiété coûte beaucoup. Cet emploi du génitif et de l'ablatif vient probablement de l'ellipse du mot pretii, et magno emi, pour magno pretio emi ; quelque fois même l'ellipse n'a pas eu lieu. 309. Le génitif marque la faute ou le crime, avec les verbes qui signifient accuser, condamner, absoudre. Tels sont : accusare, incusare, arguere, insimulare, increpare, infamare, convincere, coarguere, teneri, damnare, condemnare, absolvere, liberare, purgare, et avec ceux qui signifient appeler devant le tribunal, tels que : agere, arcessere, citare, deferre, postulare, reum facere : Miltiades proditionis est accusatus, quod quum Parum expugnare posset, a pugna discessisset Thrasybulus legem tulit, ne quis ante actarum rerum accusaretur, neve multaretur Themistocles absens proditionis est damnatus (Nep. Th. cap. 8) Nisi cupiditatis ejusdem tenerentur (Cic. Leg. III, 13, extr.). Le génitif qui accompagne ces gerbes doit s'expliquer par l'ellipse des ablatifs crimine ou nomine, et ces mots se trouvent en effet quelquefois exprimés. La punition à laquelle on a été condamné s'exprime également par le génitif, rarement par l'ablatif, ou par les prépositions ad et in, ainsi l'on dit : Capitis, mortis, multæ, pecuniæ, quadrupli, octupli damnare, ou capite, multa, pecunia, ad pœnam, ad bestias, ad metalla, in metallum, in expensas damnare.
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