GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


366. d) Le verbe de la proposition relative se met au conjonctif, lorsque cette proposition exprime l'intention ou le but de la proposition principale, et que le relatif peut se remplacer par ut, afin que :
Sunt autem multi qui eripiunt aliis quod aliis largiantur (Cic. de Off. 1, 14)
Pyrrhus ad Romanos legatum misit qui pacem æquis conditionibus peteret (Eutr. II, 7)
Populus Romanus sibi tribunos plebis creavit, per quos contra Senatum et Consules tutus esse posset (Eutr. 1, 13)
Super tabernaculum regis, onde ab omnibus conspici posset, imago solis crystallo inclusa fulgebat (Curt. III, 3).

367. e) Après les adjectifs dignus, indignus, aptus, idoneus les relatifs se construisent ordinairement avec le subjonctif :
Dignus est, cujus exemplum imitere ; indignus est, qui laudetur
Voluptas non est digna, ad quam sapiens respiciat
(Sen.).

368. f) Enfin, dans les récits, lorsqu'on parle d'une action répétée, après les pronoms et les adverbes relatifs, on met quelquefois l'imparfait et le plusqueparfait du subjonctif, cependant l'indicatif est encorelus usité :
Nemo Pyrrhium, qua tulisset impetum, sustinere valuit
Nous avons vu plus haut que toutes les conjonctions, en particulier les conjonctions causatives, demandent après elles le subjonctif, lorsqu'elles se trouvent dans une proposition subordonnée qui exprime les pensées ou les paroles d'un autre. Les conjonctions dont il nous reste à parler, se construisent aussi avec le subjonctif, mais l'on explique facilement par la liaison des idées, l'emploi de ce mode.
Les particules par lesquelles on marque le désir, comme utinam, o si, ut, se construisent avec le subjonctif, parce que la chose désirée n'existe que dans l'imagination. On emploie le présent et le parfait, lorsque la chose désirée est possible ; l'imparfait et le plus-que-parfait, lorsque celui qui exprime le vœu la regarde comme impossible.
Quasi, tanquam, ac si, velut si et velut, (comme si) ; dum, modo, dummodo (pourvu que) et avec une négation dum ne, modo ne, dummodo ne précèdent toujours une proposition qui exprime une pensée, une supposition, et ne régissent par conséquent que le subjonctif :
Sic cogitandum est, tanquam aliquis in pectus intimum inspicere possit (Sen. Epist. 83)
Multi omnia recta et honesta negligunt, dummodo potentiam consequantur (Cic. de Off. III, 21).

369. La conjonction nedum (beaucoup moins, encore moins, bien loin de) prend aussi le subjonctif, parce qu'elle désigne une supposition.
Quamvis qui diffère de quamquam s'emploie fort bien avec le subjonctif, lorsqu'il signifie à quelque point que, comme quantumvis, quamlibet ; par exemple Quamvis sis miser, tamen non es me miserior.