Pour indiquer l'accomplissement dans l'avenir, on a recours au participe parfait, scriptus, qui n'a pas de correspondant à l'actif : Credo epistolam scriptam fore, je crois que la lettre aura été écrite ; credebam illam scriptam fore, je croyais i qu'elle aurait été écrite. L'emploi de futurum esse ut, fore ut, est surtout nécessaire, quand le verbe n'a ni supin ni participe futur actif, ce qui est le cas de plusieurs verbes intransitifs ; par exemple Spero futurum esse (ou fore) ut te hujus rei pœniteat ; Puto fore ut brevi omnibus his incommodis medeare. 382. Mais abstraction faite de ce cas, cette périphrase est d'un fréquent usage, et elle est surtout au passif plus usitée que celle dont nous avons parlé plus haut, laquelle se compose pour l'infinitif futur passif du supin et de iri. Video te telle in cœlum migrare, et spero fore ut contingat id nobis Non eram nescius, fore ut hic noster labor in varias reprehensiones incurreret Ptolemæus mathematicus Othoni persuaserat, fore ut in imperium adscisceretur. 383. L'infinitif peut aussi être considéré comme un substantif neutre qui n'a que deux cas, le nominatif et l'accusatif, mais il ne perd pas pour cela sa qualité de verbe, puisqu'il a un régime, et qu'il exprime l'accomplissement et la durée de l'action. L'infinitif est au nominatif, lorsqu'il est le sujet de la proposition ; par exemple Ignoscere amico humanum est ; Laudari jucundum est ; Virtus est vitium fugere, pour fuga vitii virtur est ; Invidere non cadit in sapientem. L'infinitif est à l'accusatif lorsqu'il est l'objet d'un verbe transitif, comme volo, cupio, audeo, conor hoc facere, dicere, scribere, comme on dit Cupio hanc rem ; Nescio mentiri ; Didici vera dicere ; Vincere scit Hannibal, victoriā uti nescit. 384. Quand le verbe à l'infinitif est accompagné de son propre sujet, ce sujet se met à l'accusatif, et l'infinitif se traduit en français par un temps de l'indicatif ou du subjonctif précédé de la conjonction que. On fait une exception pour l'infinitif historique, ainsi nominé à cause de l'emploi fréquent qu'en font les historiens dans les récits rapides ; cet infinitif historique est toujours au présent, et son sujet reste au nominatif :
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Ën piemontèis |