In re publica molto præstat beneficii quam maleficii immemorem esse Atticus maximum existimavit quæstum, memorem gratum que cognosci (Nepos. Attic. 9). 388. L'accusatif avec l'infinitif accompagné d'une particule interrogative sert d'exclamation, ou exprime l'indignation ; il semble alors indépendant, mais il peut s'expliquer par l'ellipse de credibile est ? verumne est ? : Mene incepto desistere victam, nec posse Italiā Teucrorum avertere regem ? Cependant une proposition avec ut, peut aussi prendre la forme interrogative et exprimer l'indignation. Il faut alors suppléer fieri potest ? ; par exemple Victamne ut quisquam victrici patriæ præferat ? 389. Les verbes avoir coutume, oser, pouvoir, devoir et d'autres semblables sont suivis du simple infinitif. Si cet infinitif est un des suivants : esse, haberi, judicari, videri, ou un autre semblable, l'attribut se met au nominatif : Solet tristis videri, aude sapiens esse, debes esse diligens. Mais avec les verbes vouloir et désirer on fait deux constructions différentes. Si le sujet est le même pour les deux verbes, on met l'infinitif auquel on ajoute un nominatif de l'attribut, au cas que l'infinitif soit un de ceux (esse, haberi etc.) dont nous venons de parler. Si le sujet est différent ou si l'on répète le pronom de la même personne, on se sert de l'accusatif avec l'infinitif. On dit donc d'un côté volo eruditus fieri, de l'autre côté volo te eruditum fieri et volo me eruditum fieri. Par conséquent il est égal, si je dis discipulum me haberi volo, non doctorem ou discipulus haberi volo, non doctor ; principem se esse maluit quam videri ou princeps esse maluit, quam videri. Nous parlerons bientôt d'une troisième construction usitée avec les verbes qui signifient vouloir et désirer.) Qui eget multis, gratum se videri studet. 390. Il y a plusieurs verbes qui ont pour régime direct une proposition dont le verbe se met au subjonctif avec ut. Dans ce cas, la proposition subordonnée exprime tantôt l' effet ou la conséquence, tantôt le but de l'action qui est énoncée par la proposition principale. Mais l'on peut quelquefois remplacer ut par l'accusatif avec l'infinitif. Nous parlerons de chaque classe de ces verbes en particulier. a) Les verbes qui signifient vouloir, laisser et souffrir se construisent ordinairement avec l'accusatif et l'infinitif, rarement avec ut. Tels sont volo, nolo, malo, patior, sino. Mais ceux qu'on traduit par désirer, accorder et permettre (opto, concedo, permitto) admettent l'une et l'autre construction sans différence. Enfin les verbes demander, exiger (posco, postulo, flagito) et forcer (cogo) prennent plus souvent ut que l'infinitif :
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Ën piemontèis |