GRAND DICTIONNAIRE LATIN OLIVETTI


359. 2) Pour ut non, que - ne pas, sans que, après des propositions négatives de toute espèce, comme celles qui commencent par facere non possum, ut fieri non potest.
Nihil tam difficile est, quin quærendo possit investigari
Nunquam tam male est Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
.
L'usage de quin après non dubito ou non est dubium, je ne doute pas et après d'autres expressions qui marquent un éloignement, un obstacle ou une omission est tout différent. Tels sont : nihil, paulum ou non multum abest, non abstineo, non moror, non impedio, non recuso, non prætermitto et d'autres. Car quant à ces tournures la négation contenue dans quin est superflue et si la phrase dépendante doit être réellement négative, on ajoute encore à quin une négation telle que non, nunquam, nullus.
On exprime en français non dubito quin par je ne doute pas, que ne, mais non dubito quin non par une proposition affirmative je sais que, je crois que, je suis persuadé, que ; par exemple Non dubito, quin domi sit, je ne doute pas qu'il ne soit au logis ; Nulla mora fuit, quin decernerent bellum, ils n'hésitèrent pas à arrêter par un dé...et, de faire la guerre ; Non dubito, quin offensionem negligentie vitare non possum, je crois ne pas pouvoir échapper au reproche (de négligence) d'avoir été négligent ; Dubitandum non quin nunquam possit utilitas cum honestate contendere, il put etre persuadé, que l'utile ne peut jamais combattre l'honnête :
Quis. igitur dubitet, quin in virtute divitiæ sint ?
Ego nihil prætermisi, quantum facere potui, quin Pompejum a Cæsaris conjunctione avocarem
Infesta concio (Macedonum) vix inhiberi potuit, quin protinus suo more saxa in Polemonem jaceret.
On peut aussi employer l'infinitif après dubito et non dubito dans la signification de balancer ou hésiter.
Quin signifie aussi pourquoi pas conformément à la composition primitive de qui (l'ablatif du pronom interrogatif qui, quis ?) de non. Dans ce sens la particule se construit avec l'indicatif, l'impératif ou la 1ère personne plurielle du conjonctif ; par exemple Quin conscendimus equos ? ; Quin dicis ? ; Quin experiamur ?

360. Quominus (pour ut eo minus) ne se met qu'après les verbes qui expriment un obstacle, tels que : defendere (détourner), deterrere, impedire, intercedere, obsistere, obstare, officere, prohibere, recusare, repugnare. Ajoutez-y beaucoup d'autres expressions qui marquent à peu près la même idée : Non contineo me, non pugno, nihil moror, stat on fit per aliquem, il tient à quelqu'un, il dépend de quelqu'un. On peut toujours remplacer quominus par ne, si la phrase est affirmative ou par quin, si le verbe est précédé d'une négation.