Frater in somnis me rogavit, ut quoniam sibi vivo non subvenissem, mortem suam ne inultam esse paterer. 362. On se sert encore du subjonctif, dans les interrogations indirectes, c'est-à-dire dans celles qui dépendent d'un verbe, tel que interroger ou un de ceux après lesquels les Romains peuvent mettre l'accusatif avec l'infinitif. Ces mots interrogatifs sont : quis, quid ; qui, quæ, quod ; quot, qualis, quantm, quam, ubi, unde, quare, cur, uter, quo, quomodo, utrum, an, num et l'enclitique ne : Sæpe ne utile quidem est scire, quid futurum sit (Cic.) Qualis sit animus, ipse animus nescit (Cic. Tusc. 1, 22) Incertum est, quo te loto mors exspectet (Sen. ep. 26) Tarquinius Superbus, Prisci Tarquinii regis filius neposne fuerit, parum liquet (Liv. 1, 46). Dans l'interrogation double, directe ou indirecte, la première question est indiquée par utrum, par num ou par l'enclitique ne, ou même elle n'est accompagnée d'aucune particule interrogative, et la deuxième est indiquée par an ou par l'enclitique ne, en sorte qu'on peut employer indifféremment les quatre manières suivantes : utrum ou num - an (manque) - an ne (enclitique) - an (manque) - ne (enclitique). Il faut encore remarquer, que si le second membre d'une question disjonctive contient une négation, on emploie dans les questions directes an non en répétant ordinairement le verbe, et dans les questions indirectes nec ne qui est presque toujours sans verbe : Fuistine apud Claudium, an non fuisti ? Interrogabat, nam illam regionem vidissem, nec ne. 363. Outre les cas dont nous avons fait mention plus haut, à l'occasion des phrases incidentes, les pronoms et les adverbes relatifs se construisent encore avec le subjonctif, lorsque la proposition qu'ils introduisent, indique une conséquence, ou un motif de ce qui a été énoncé dans la proposition précédente. Ainsi dans les phrases : miles fortissimus quem metus mortis non perturbaret, le mépris de la mort est une conséquence du courage que l'on attribue au soldat ; O miserum senem qui mortem contemnendam esse in tam longā ætate non viderit les mots qui non viderit donnent la raison de l'épithète miserum par laquelle on qualifie le vieillard. Voici quels sont les cas dans lesquels les relatifs expriment un rapport de cette nature entre deux propositions, et ou par conséquent ils régissent le subjonctif :
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Ën piemontèis |